La Journée mondiale de la femme, célébrée cette année sous le thème «d’une parité professionnelle 50-50 d’ici à 2030», est pour moi une opportunité pour faire parler le silence dans lequel j’ai l’habitude de mener mes activités et pour partager ma propre expérience des défis menés malgré la dominance masculine dans mon milieu professionnel.
Malgré la quantité d’initiatives et des lois pour réduire la discrimination fondée sur le genre, les femmes restent peu représentées dans de nombreux postes stratégiques. Je me suis également engagée dans divers projets scientifiques à portée socio-économique. Je cite, par exemple, les projets portant sur la valorisation des écosystèmes naturels littoraux (identification d’espaces et d’espèces attractifs pour le tourisme scientifique au niveau de nombreux sites comme les lagunes de Marchica, de Khnifiss, etc.). J’ai également travaillé sur les risques naturels du littoral (effondrements des urbanisations et des ouvrages côtiers, démaigrissement des plages, etc.) et la problématique des changements climatiques et effets sur l’évolution du littoral méditerranéen.
En plus de ces activités universitaires, j’assume la présidence de l’association «Alliance des compétences pour le développement territorial» qui a pour mission le développement économique, social et culturel. Je suis élue présidente du dispositif consultatif «Parité, égalité des chances et approche genre» du Conseil régional de l’Oriental, récemment créé. Je suis aussi militante au sein d’une structure politique depuis plus de deux décennies. Le domaine de l’océanologie côtière, discipline multi-approches nécessitant la maîtrise de plusieurs outils et surtout une fréquente présence sur le terrain et en pleine mer, m’a toujours passionnée.
De plus, que ce soit au niveau de l’enseignement ou de la recherche, je cherche toujours à réaliser mes activités de manière entièrement satisfaisante: par exemple, des étudiants qui sortent avec une bonne maîtrise de mon cours sont pour moi un devoir non négociable. Ces éléments font du travail un réel plaisir et me poussent à donner le meilleur de moi-même pour l’accomplissement de mes responsabilités.
Donnons donc la chance aux femmes car les inégalités fondées sur le genre ne font que nuire et c’est la société entière qui en subit les conséquences.
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