L’ignorance paralyse les femmes qui ne sont pas au courant de leurs droits. Elle encourage les coupables à passer entre les mailles de la justice. Et c’est pour lutter contre cette ignorance, et expliquer les avancées réalisées dans le domaine de protection des droits que Fatiha Ghoumid mène un inlassable combat auprès des femmes des quartiers périphériques, analphabètes, démunies, etc. «Beaucoup de femmes ignorent les progrès réalisés pour la promotion de leurs droits», explique-t-elle.
Ce qui nécessite le lancement de campagnes permanentes dans les quartiers pour lister avec exactitude les différentes formes de discrimination et de violence dont elles sont victimes. Cela permettra aussi de consigner les lieux et natures des violences, l’activité de la femme, de l’agresseur, niveau intellectuel et liens de parenté.«La justice pourrait ainsi renforcer ses outils de contrôle et de suivi, et faciliter la tâche aux substituts et juges, confrontés à la complexité des cas qu’ils traitent», ajoute maître Ghoumid. L’engagement du Maroc sur la voie des droits humains requiert une mise à jour des procédures pour faire aboutir les jugements prononcés et renforcer la confiance des femmes victimes de violence dans l’appareil judiciaire qui les protège.
Une action pour mettre fin à tout dépassement basé sur la mauvaise interprétation des textes. Ce qui renforcera l’effort réalisé par les cellules de prise en charge des femmes et enfants victimes de la violence basée sur le genre, et l’INDH qui aide des milliers de femmes à se sentir indépendantes et autonomes financièrement.
LECONOMISTE PAR ALI KHARROUBI