*Trois nouveaux établissements pénitentiaires en construction *Standardiser et moderniser les services
L’administration pénitentiaire renouvelle ses établissements d’accueil au niveau de l’Oriental. Trois nouvelles prisons sont en cours de construction. Deux d’entre elles (à Berkane et Oujda) nécessitent 500 millions de DH pour leur réalisation et viennent renforcer celles de Taourirt et Guercif.
Ces nouveaux établissements pénitentiaires visent à répondre au problème de la surpopulation carcérale, à l’humanisation des conditions des détenus et à la préparation pour une future réinsertion dans la société, a déclaré Abdelaziz Hini, directeur régional de l’administration pénitentiaire de l’Oriental.
Les sept prisons de l’Oriental, dont une agricole à Zaio, accueillent plus de 4.500 détenus alors que leur capacité avoisine les 2.700 (+80%). C’est ce qui motive les travaux en cours pour pallier le manque de places et pour assurer des services qui répondent aux standards modernes d’incarcération.
Ces établissements assurent, en parallèle, des formations en menuiserie, plomberie électricité… en partenariat avec l’Ofppt qui veille sur la pertinence des programmes. Plus de 600 détenus (dont 350 à Oujda) suivent cette formation professionnelle et arrivent à trouver de recruteurs une fois leurs peines terminées. D’autres suivent des cours scolaires pour préparer les différents examens du ministère de l’Education nationale.
Pour cette année, 23 détenus ont passé l’examen du Baccalauréat et ont bénéficié de cours de soutien grâce à une convention avec les différentes directions régionales du ministère de l’E ducation et de la formation. Concernant l’alimentation présentée aux détenus, la direction régionale de l’Oriental précise qu’elle a délégué le service de restauration à des sociétés privées, pour préparer des repas sains et équilibrés, tout en veillant sur la qualité nutritive. Ce n’est pas tout car ces sociétés privées s’engagent à former quelques détenus aux services de cuisine, à la préparation des mets et à les embaucher une fois libres.
Une telle approche vise à organiser la restauration et à mettre fin aux «couffins familiaux». Plusieurs cas de fraude ont été détectés dans ces couffins qui ne servaient pas uniquement à fournir de l’alimentation aux incarcérés mais à dissimuler les produits interdits, notamment des drogues.
Pour ce qui est de la charge médicale, Hini a souligné que les détenus bénéficient d’examens médicaux réguliers à l’intérieur des établissements de la région ou dans les hôpitaux publics, en plus de l’organisation récurrente de campagnes médicales pour sensibiliser à certaines maladies. C’est le cas de la dernière campagne organisée la semaine passée au niveau des prisons de Taourirt et Oujda. En parallèle des activités sportives, culturelles et artistiques sont organisées périodiquement.
Ali KHARROUBI // L’Économiste