حوار خاص مع السيد محمد مهيدية والي جهة الشرق عامل عمالة وجدة أنكاد حول الاستثمار

Mohammed14 سبتمبر 2016آخر تحديث :
حوار خاص مع السيد محمد مهيدية والي جهة الشرق عامل عمالة وجدة أنكاد حول الاستثمار

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*Incitations et mise en confiance de l’investisseur, indispensables   *2,5 milliards de DH d’investissement et 3.000 emplois créés en 2016

Une nouvelle ambiance s’installe au niveau de l’Oriental autour de l’investissement et les accompagnements à opérer notamment pour la mise à niveau du développement régional, l’encouragement des investissements productifs, ou encore la consolidation des équipements structurants. Une stratégie d’envergure qui nécessite des budgets adéquats et l’expertise en matière de suivi et gestion. Des tops et des flops que la région essaie de canaliser pour anticiper les enjeux d’une économie régionale en pleine mutation, mais qui souffre de plusieurs maux.  

Mohamed Mhidia, wali de la région et gouverneur de la préfecture Oujda-Angad, livre, dans l’entretien qu’il accorde à L’Économiste, sa propre conception du développement à initier.

– L’Economiste: Depuis le lancement de la stratégie«Oujda Vision 2020», plusieurs chantiers sont en cours de finalisation. En quoi consiste votre approche pour le développement de l’investissement privé?
– Mohamed Mhidia: Partant de l’analyse du contexte économique, marqué par la montée de la logique d’attractivité et de compétitivité, la stratégie proposée puise ses fondements dans un diagnostic territorio-organisationnel. Un constat qui a servi de préalable pour maîtriser l’offre territoriale. L’objectif sous-jacent est de repérer les facteurs d’amélioration et les conditions de leur développement pour dynamiser l’investissement à travers trois éléments clés: la promotion territoriale, la valorisation des potentialités régionales et les moteurs d’appui y afférents.
Cette ambition est portée par plusieurs enjeux de croissance: le repositionnement stratégique de l’Oriental, la réduction des disparités de développement spatial, la création d’une dynamique d’investissement autour des moteurs de croissance, la réduction du taux de chômage et l’augmentation du PIB régional. En somme, tout ce qu’il faut pour réussir un décollage économique. A titre indicatif et non exhaustif, le volume d’investissement privé injecté durant le premier semestre 2016 avoisine les 2,5 milliards de DH et permettra de générer à terme quelque 3.000 emplois. A noter l’émergence de deux territoires (Jerada et Taourirt) qui ont bénéficié d’un volume d’investissement encourageant. Idem pour le secteur de l’agro-industrie.

– Sur le terrain, comment se concrétise cette nouvelle vision?
– Il s’agit de mieux structurer l’approche économico-institutionnelle à travers plusieurs axes. D’abord, l’organisation. Il s’agit de la restructuration du CRI en adéquation avec le nouvel organigramme du ministère de l’Intérieur, en précisant clairement le mode de fonctionnement des services. C’est le cas de la création d’entités dédiées au marketing territorial et à la prospection des investisseurs, à l’appui aux initiatives régionales et à l’amélioration du climat des affaires. In fine, établir une notoriété associée à leurs missions et instaurer une image de marque confortée de crédibilité et d’efficacité. Ensuite, il s’agit de travailler sur le fonctionnement des entités. Il faut aussi renforcer le dispositif informationnel via une banque de données qui couvre l’ensemble des aspects de la vie économique locale. En parallèle, accompagner les investisseurs à travers la mise en place d’une cellule d’aide au montage de projets, d’information sur les opportunités économiques. etc. L’accompagnement personnalisé des investisseurs a permis, pour ne citer que cet exemple, la création de 18 stations-services dans des délais records et avec la simplification des procédures pour un montant d’investissement de 210 millions de dirhams générant 400 emplois stables.
Quant au troisième axe d’action, il est d’ordre institutionnel et s’inscrit dans une démarche de bonne gouvernance visant le renforcement de la proximité des annexes du CRI au niveau des provinces de la région de l’Oriental.

– Y a-t-il une synergie entre les organismes spécialisés?
– La coordination entre le CRI et l’Amdi permettra d’agir dans une plus grande complémentarité. La coordination devrait également être renforcée avec les collectivités locales et les services déconcentrés. Outre les managers territoriaux, les CCI et les clubs d’investisseurs constituent une autre cible stratégique.
Le dernier ordre d’action est territorial et se veut un outil de rationalisation du potentiel régional et de valorisation via une banque d’opportunités découlant de la stratégie régionale, des stratégies territoriales, des apports des élus, des apports des services déconcentrés et de l’expertise de l’Agence de l’Oriental.
– Qu’avez-vous prévu pour les PME et le secteur informel?
– Parallèlement au recensement des opportunités régionales, le renforcement des capacités des TPE et PME et la reconversion du secteur informel figurent parmi nos priorités. Le but est de convertir l’informel vers l’économie structurée pour qu’elle puisse être éligible aux différents programmes de soutien en vigueur. Derrière cette vision, réside la conviction que ce tissu est un important vivier de croissance, d’emplois, de recettes fiscales, de cotisations sociales. Le soutien escompté couvrira des prestations sur le plan technique, commercial et de gestion. Il permettra, en amont, de renforcer les capacités techniques et fonctionnelles de ce tissu pour assurer la stabilité des emplois créés. Séminaires thématiques, rencontres B2B, networking, ateliers de coaching… sont autant de canaux qu’on compte emprunter pour encourager la croissance à travers une véritable économie inclusive.

Ali KHARROUBI //  L’Economiste

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