*Nouveau parc, mise à niveau de ceux existants et plantation d’arbres… les actions
*Un budget de 121,3 millions DH pour les projets en cours
Oujda veut se mettre au vert. Elle compte transformer ses espaces dégradés en attractivité paysagère. Un nouveau parc récréatif à proximité de la technopole (63,4 millions DH), mise à niveau du parc Sidi Maâfa (34 millions DH) et plantation d’arbres ornementaux urbains sur un linéaire de 25 kilomètres (24 millions DH) sont les actions phares pour 2016 et 2017. L’ensemble de ces projets font partie de la vision Oujda 2020 dont un des objectifs est de doter la ville d’une ceinture verte pour adoucir son climat et atténuer les effets négatifs de la pollution. La dimension esthétique n’est pas omise. Le traçage des refuges, les types d’arbres, le système d’arrosage, les banquettes et bancs urbains répondent aux exigences du développement durable. “Nous avons procédé en priorité à une analyse minutieuse des sites pour définir les projets d’ornementation naturelle et les plantations adéquates tout en respectant les multiples contraintes d’une ville en pleine extension exposée à un déficit chronique en eau», explique Mohammed Mhidia, wali de la région et gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, lors d’une visite de terrain à ce parc. Il a aussi expliqué que les bancs publics et les espaces de repos feront partie intégrante d’un mobilier urbain confortable et plaisant.
Dans le cadre de cette approche deux axes sont prioritaires. L’embellissement des pénétrantes de la ville et une partie de la rocade sur un linéaire de 25 km. En parallèle, le nouveau parc récréatif sera dédié aux promenades, activités sportives et détente familiale. Il sera planté 13.000 arbres de différents types, trois hectares de gazon, trois fontaines, un système spécifique d’éclairage, mise en place de 8 kilomètres de pistes respectueuses de l’environnement, parking de 11.200 m2, ouvrages d’irrigation (bassins, canalisations…) constitué d’un système d’irrigation goutte à goutte, conduite d’amenée des eaux usées traitées sur 4,9 km, station de pompage des eaux, bassin de stockage et une unité de filtration et de stérilisation des eaux.
En amont, ce parc sera la première réalisation au niveau de l’Oriental à intégrer les ressources non conventionnelles dans son irrigation. Sa proximité de la station de traitement des eaux usées était déterminante pour servir de repère à toutes les politiques de réutilisation des eaux épurées. Les 40.000 m3 traités actuellement par la station d’épuration d’Oujda ne sont pas exploités. «L’extension de cette station, en cours, portera le volume des eaux traitées à 65.000 m3/jour. Une aubaine pour les espaces verts de la ville», explique Hanafi Aboukir, directeur général de la régie autonome de distribution d’eau et d’électricité d’Oujda.
Ali KHARROUBI // L’Économiste
