*L’association, Ametro, récemment créée dévoile son plan d’action *Exigences de sécurité en milieu professionnel, visibilité pour les investisseurs…L’Oriental ne ménage pas ses efforts pour devenir une région compétitive, et s’attaque à la réorganisation des secteurs à fort potentiel de croissance. Premier chantier, l’émergence d’une main d’oeuvre qualifiée pouvant s’adapter aux différents rythmes et risques de travail. Des exigences qui sont à l’origine de la création de l’association des médecins du travail de la région de l’Oriental (Ametro).
Le comité récemment élu est à pied d’œuvre pour donner plus de lisibilité à la région auprès des entreprises actives ou groupements économiques qui envisagent d’investir dans l’Oriental, ainsi que le confie Abdelhakim Abbaouy, président de l’Ametro à L’Economiste. L’organisation de la première assise régionale fait partie de cette approche globale et cible trois objectifs: débattre la problématique de la santé et la sécurité du travail en milieux professionnels, lancement d’actions à caractère scientifique auprès des professionnels et représentation des médecins du travail auprès des pouvoirs publics.
«Le développement de l’entreprise passe par une meilleure prise médicale du facteur humain ainsi qu’une contribution dans la réalisation de programmes de développement. De plus, l’Oriental ne peut rester en marge des avancées réalisées en matière de sécurité au travail». C’est ce qu’assurent les médecins du travail qui soulignent qu’ils ont pour mission de veiller sur la santé des salariés et conseiller les employeurs, comités d’entreprises et délégués du personnel. Ils interviennent également en matière d’adaptation des postes, des techniques et des rythmes de travail à la physiologie humaine. Des précisions qui faisaient défaut, jusqu’à présent, dans les différentes démarches de marketing territorial.Les préventions des risques en chantier, la sécurité à l’entreprise, obligations de l’employeur, le coût de la non sécurité et les démarches de prévention des risques font partie des procédures de promotion territoriale. Et ce sont des perspectives que se propose de couvrir l’Ametro. Toutefois les 27 médecins de travail qui couvrent l’Oriental sont insuffisants pour anticiper les attentes des grands projets structurants en cours de réalisation ou qui seront lancés en 2017. «Ouvrir une branche de spécialisation au niveau de la faculté de médecine d’Oujda nécessite des enseignants spécialisés ce qui n’est pas encore le cas», confie à L’Economiste Abdelkarim El Daoudi, directeur du CHU d’Oujda. Néanmoins, il est possible de créer des Masters en santé et sécurité au niveau de l’université Mohammed Ier et parrainer des formations en ergonomie bénéfiques aux ouvriers et aux chefs d’entreprises.
Ali KHARROUBI // L’Économiste