Le préfet de police Mohamed Dkhissi devient patron de la Direction d’Interpol au Maroc, quelques jours après sa désignation en tant que directeur de la police judiciaire. Portrait itinéraire de cet Oujdi devenu l’un des hommes de confiance du patron de la DGSN, Abdellatif Hammouchi.
Décidément, c’est un homme comblé. A peine nommé directeur de la police judiciaire à l’administration centrale de la DGSN qu’il décroche déjà un nouveau poste non moins enviable, celui de directeur de la direction d’Interpol au Maroc. Mohamed Dkhissi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fait partie de ces jeunes cadres de la DGSN qui ont leur mot à dire en matière de sécurité.
«Parcours professionnel de l’Oujdi qui est devenu l’un des hommes de confiance du Directeur général de la sûreté nationale, Abdellatif Hammouchi », titre Al Akhbar, dévoilant la nomination de cet enfant des Dkhaïssa, tribu connue et reconnue à Oujda pour son patriotisme et son sens inné du devoir.
Al Akhbar, qui se prévaut d’avoir eu la primeur de l’information selon laquelle le patron de la DGSN envisagerait le remplacement du directeur de la Police judiciaire à l’administration centrale et d’Interpol au Maroc, en l’occurrence Abdelmajid Chadili, précise que cette initiative s’inscrit dans le Plan Hammouchi pour rajeunir la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Or, Mohamed Dkhissi était tout désigné pour occuper ces postes névralgiques. Le 22 janvier, il est nommé directeur de la police judiciaire à l’administration centrale. Et ce n’est pas tout. Abdelmajid Chadili, qui cumulait les deux postes de directeur de la PJ et de la direction d’Interpol au Maroc, devait également quitter ce dernier poste. Là encore, ce poste tombera, comme l’indique Al Akhbar, dans l’escarcelle de Mohamed Dkhissi.
Mais qui est alors Mohamed Dkhissi qui évolue à l’ombre d’Abdellatif Hammouchi, depuis la nomination de ce dernier, en ce mémorable 15 mai 2015, à la tête du pôle sécuritaire DGSN-DGST?
«Cet Oujdi a intégré le corps de la police en 1989 en tant qu’officier», relate Al Akhbar. Une année plus tard, il sera nommé chef du service judiciaire à la police judiciaire à Fès, avant d’être désigné, l’année suivante, au service en charge des crimes financiers et économiques, relève encore le quotidien.
En 1995, il remet le cap sur sa ville de naissance, Oujda, pour se voir confier le poste de chef du service pénal de la Police judiciaire. Pendant ce temps, il se fait remarquer pour son professionnalisme et finit par être promu au poste de chef du district de la même ville.
Mais c’est en 2001 qu’il perce remarquablement après avoir gagné l’estime de Hafid Ben Hachem, alors directeur de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Ce dernier le désignera chef du troisième district de Rabat, avant sa promotion au poste de commissaire divisionnaire au district de Salé.
Sous le mandat du général Laânigri, en 2005 précisément, Mohamed Dkhissi est nommé chef de district à Fès, avant d’être, sous Charki Draïss, actuellement ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, nommé chef du district de Nador.
En 2009, Mohamed Dkissi sera nommé préfet de police à Laâyoune, puis préfet de Police à Oujda en 2012 et, en 2014, préfet de police à Marrakech.
Une ascension remarquée et remarquable couronnée en ce début 2016 par la désignation de Mohamed Dkhissi au poste de directeur à la fois de la direction de la police judiciaire et de la direction d’Interpol au Maroc.
Un beau sacre pour ce pro de la sécurité pétri de culture et de qualités humaines connues et reconnues.
Ziad Alami // le 360
